Encore une victime !
Ce même jour, à Trémont sur Saulx, village de 500 habitants, à environ 1km500 de Robert-Espagne sur la route qui conduit à Bar-le-Duc.Sur le coup de midi, le bruit court que les Allemands, aux allures peu rassurantes, s’installent dans les localités voisines et s’y livrent au pillage. Puis, vers 13 heures, arrivent quelques-uns des premiers hommes échappés au «ramassage» qui s’opère à Robert-Espagne. Ils font savoir ce qui se passe chez
eux et recommandent de les imiter, c’est-à-dire de gagner la campagne. Peu après des volutes de fumée qui s’élèvent au-dessus de Robert-Espagne et Beurey sur Saulx font craindre le pire et chacun s’apprête à mettre sa personne à l’abri de ce qu’il a de plus précieux… C’est alors que M.Caron Edmond, cultivateur, envoie son fils Jean, 13 ans, conduire son cheval au parc en dehors du village. Sa sœur, Marie Louise, 15 ans, qui marche difficilement à la suite d’un accident l’accompagne. Les deux enfants ont accompli leur mission sans incident et reviennent tranquillement, côte à côte, par le chemin de terre qui rejoint la grand’ route. Au moment où ils se trouvent à proximité de la source du ruisseau de Trémont, presque à l’entrée «Est» du village, deux camions chargés d’Allemands, venant de Bar le duc, s’arrêtent brusquement. Les occupants en descendent et l’un d’eux tire, sans aucune raison, plusieurs rafales de fusil-mitrailleur sur les enfants. Marie Louise, atteinte grièvement, s’affaisse ; son frère, épargné par miracle, se dissimule vivement derrière un buisson voisin. Quelques Allemands s’approche, lancent deux grenades sur la fillette à terre et s’emparent du gamin terrorisé. Ils lui demandent si la victime est bien sa sœur ; ils la soulèvent et, jugeant son cas désespéré, la laissent retomber. Ils veulent emmener le garçon qui refuse avec énergie ; alors ils y renoncent et s’en vont prêter la main, sans doute à leurs tristes camarades qui opèrent en ce moment à Robert-Espagne, Beurey, Couvonges et Mognéville. De loin, deux personnes ont été témoins de l’assassinat. Elles entendent la petite victime appeler faiblement : « Maman ! Maman !» et vont lui porter secours. Peu après arrive son père que Jean est allé prévenir ; il est accompagné d’une femme du village. Tous deux transportent rapidement la malheureuse enfant au village. Elle a une jambe fracassée et des plaies multiples sur tout le corps. Elle perd son sang en abondance et, malgré des soins dévoués, ne tarde pas à expirer… C’est la plus jeune et une des premières - et combien innocente – victime de la tragédie qui ensanglanta la vallée de la Saulx à la veille de la libération.
eux et recommandent de les imiter, c’est-à-dire de gagner la campagne. Peu après des volutes de fumée qui s’élèvent au-dessus de Robert-Espagne et Beurey sur Saulx font craindre le pire et chacun s’apprête à mettre sa personne à l’abri de ce qu’il a de plus précieux… C’est alors que M.Caron Edmond, cultivateur, envoie son fils Jean, 13 ans, conduire son cheval au parc en dehors du village. Sa sœur, Marie Louise, 15 ans, qui marche difficilement à la suite d’un accident l’accompagne. Les deux enfants ont accompli leur mission sans incident et reviennent tranquillement, côte à côte, par le chemin de terre qui rejoint la grand’ route. Au moment où ils se trouvent à proximité de la source du ruisseau de Trémont, presque à l’entrée «Est» du village, deux camions chargés d’Allemands, venant de Bar le duc, s’arrêtent brusquement. Les occupants en descendent et l’un d’eux tire, sans aucune raison, plusieurs rafales de fusil-mitrailleur sur les enfants. Marie Louise, atteinte grièvement, s’affaisse ; son frère, épargné par miracle, se dissimule vivement derrière un buisson voisin. Quelques Allemands s’approche, lancent deux grenades sur la fillette à terre et s’emparent du gamin terrorisé. Ils lui demandent si la victime est bien sa sœur ; ils la soulèvent et, jugeant son cas désespéré, la laissent retomber. Ils veulent emmener le garçon qui refuse avec énergie ; alors ils y renoncent et s’en vont prêter la main, sans doute à leurs tristes camarades qui opèrent en ce moment à Robert-Espagne, Beurey, Couvonges et Mognéville. De loin, deux personnes ont été témoins de l’assassinat. Elles entendent la petite victime appeler faiblement : « Maman ! Maman !» et vont lui porter secours. Peu après arrive son père que Jean est allé prévenir ; il est accompagné d’une femme du village. Tous deux transportent rapidement la malheureuse enfant au village. Elle a une jambe fracassée et des plaies multiples sur tout le corps. Elle perd son sang en abondance et, malgré des soins dévoués, ne tarde pas à expirer… C’est la plus jeune et une des premières - et combien innocente – victime de la tragédie qui ensanglanta la vallée de la Saulx à la veille de la libération.
(Source : Brochure " Libération sanglante de quatre villages meusiens", en vente à la Mairie de Robert-Espagne)
Assassinée sans raison par une rafale de fusil mitrailleur par les Allemands
à proximité de la source du ruisseau de Trémont
à proximité de la source du ruisseau de Trémont
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